Quand l’aérospatiale inspire diverses industries

Synonymes de robustesse, d’efficacité et de légèreté, les innovations technologiques dans l’aérospatiale font pâlir plus d’un secteur d’activité. C’est pourquoi, naturelles ou forcées, les passerelles entre ces industries et l’aérospatiale sont de plus en plus fréquentes. Petit tour d’horizon auprès des secteurs de l’automobile, des mines ou encore de la santé.

L’aérospatiale et l’automobile : une histoire qui date

Depuis plus d’un siècle que ces deux industries existent, elles ont toujours été étroitement liées. II suffit de se rappeler que BMW, à ses origines en 1916, était un constructeur d’avions – comme l’illustrent les ailes en rotation de son logo. Il y a plusieurs décennies, les freins carbones ou ABS, développés pour les avions afin que les roues ne se bloquent au moment de l’atterrissage, ont été installés sur différents modèles automobiles, à commencer par Mercedes et BMW. Autre influence, Google Car qui emprunte au monde de l’aéronautique les attributs du drone pour sa voiture autonome : batterie d’antennes satellites, capteurs, radars et caméras, soit l’attirail parfait pour bénéficier d’une voiture sans conducteur. Enfin, le tableau de bord. Certaines voitures de luxe possèdent un nombre tel de calculateurs, qu’elles n’auraient rien à envier aux cockpits des années 70. Et pour cause, le secteur automobile s’est tout simplement inspiré du système de commandes électriques de l’aérospatiale (Fly by Wire) pour l’adapter à son industrie; le Drive By Wire est né.

L’aérospatiale au secours du secteur minier

Le secteur minier, qui a peu innové au cours des dernières décennies, se doit aujourd’hui de rectifier le tir pour répondre aux nouvelles réglementations environnementales plus sévères et pour pallier la faible teneur des minéraux. C’est, dans ce contexte, que les minières cherchent à bénéficier de technologies et de produits développés pour l’aérospatiale. À partir de la sonde-robot lunaire, le robot amphibie, ARGO J5, muni d’une caméra cartographie l’intérieur des mines sans risquer la perte de vies humaines dans ces zones pouvant être instables ou dangereuses. Sur le plan de la technologie, « Instant Mine Modeller » de MDA – développée pour recomposer en 3D le paysage sur Mars – pourra, grâce à sa caméra stéréoscopique, numériser l’intérieur des mines et ainsi évaluer au mieux les risques et avoir une meilleure compréhension de la topologie et de la géologie de la mine, avant d’y descendre… Enfin, certains satellites, et plus précisément le RADAARSAT-2, peuvent offrir un service de surveillance à des explorateurs de mines en les avisant du moindre mouvement de sol.

L’aérospatiale et la santé : des similitudes étonnantes

Le corps humain étant si vaste et si riche… il n’est pas surprenant que des innovations technologiques développées dans l’aérospatiale puissent être appliquées au domaine de la santé. Qui aurait pu croire que l’ensemble du vestibule de l’oreille interne serait un jour traité comme un calculateur embarqué? Ou qu’un assistant virtuel guidé par la voix (développé pour l’aérospatiale) pourrait jouer un rôle dans le suivi des troubles cognitifs, tels que l’Alzheimer? Dans un autre registre, imaginez qu’une technologie développée pour reconstituer en 3D la surface de notre planète est dorénavant utilisée par les dentistes pour réaliser, en temps réel, une empreinte des dents en 3D. Et que dire, enfin, de Crossject qui s’est inspirée, pour ses injections de médicaments intradermiques, sous-cutanées et intramusculaires sans aiguille, du système de propulsion de la fusée d’Ariane?

Acheter une nouvelle technologie n’est pas une fin en soi. Pour que l’entreprise acquéreuse en tire des bénéfices sur le long terme, elle doit, à son tour, la développer et lui apporter de nouvelles capacités pour rester compétitive. Mais, en sera-t-elle toujours capable?

Articles récents par
Commentaires

Réseau d'emplois Jobs.ca