Blue Origin : un premier touriste spatial d’ici fin 2018?

28 avril 2018 :  8e lancement réussi pour la fusée New Shepard de Blue Origin, entreprise spatiale du fondateur d’Amazon. Avec ce nouveau succès, l’objectif de Jeff Bezos d’envoyer des touristes dans l’espace est en passe d’être atteint… sans compter les prouesses technologiques liées à Internet développées à dessein.

 

 

Nouvelle étape réussie
Afin d’atteindre son objectif ultime d’envoyer des touristes dans l’espace d’ici la fin de l’année 2018, Blue Origin doit poursuivre ces vols afin d’améliorer ses performances et de tester ses équipements. Encore une fois, Jeff Bezos a pu compter sur sa fusée réutilisable, qui est devenue la norme dans le domaine de l’aérospatiale privée, comme le concède Elon Musk. Ce 28 avril 2018, le lanceur a franchi la ligne Karma (frontière entre l’atmosphère et l’espace) pour atteindre précisément 10 680 mètres, soit 5 % de plus que le précédent vol, avant de se poser sept minutes plus tard en douceur dans le désert texan. Ce vol a aussi été l’occasion d’apporter des modifications et des nouveautés dans la capsule : fenêtres en acrylique, mannequin à bord (nommé Skywalker) et poignée de charges utiles telles que des détecteurs envoyés par la Nasa. Quant à l’atterrissage de la capsule, il s’est parfaitement bien déroulé, la capsule ayant été freinée par ses trois parachutes et sa rétrofusée. En moins de 13 minutes, Jeff Bezos a encore une fois démontré que sa petite équipe de 30 personnes était en mesure de créer les conditions pour que son pari réussisse.

 

Objectif final en vue
Le voyage proposé par Jeff Bezos est unique : six passagers à bord de la capsule pendant onze minutes au coût de 200 000 $; une vue exceptionnelle sur l’univers grâce aux imposants hublots; une expérience d’apesanteur pendant cinq minutes et… la possibilité de faire des égoportraits. Ce dernier point, lié à la connexion Internet, est loin d’être négligeable et fait même l’objet d’importantes avancées technologiques. En effet, même si la connexion Internet existe dans l’espace depuis 2013, sa qualité étant pire qu’une connexion téléphonique à en croire Brian Barnett (ancien astronaute) et son accès étant à la seule discrétion de la Nasa, il a été jugé nécessaire de développer au sein de la capsule un « super-secret space communicator ». Conçu par Brian Barnett, il permettra aux passagers d’être en FaceTime avec leurs amis les Terriens. Toutefois, sachez que son mode de fonctionnement est bel et bien secret, et qu’il le restera pour longtemps. Eh oui, concurrence oblige… Space X d’Elon Musk ne vient-elle pas d’obtenir l’accord de la Federal Communication Commission pour créer une constellation de 4425 satellites interconnectés à 1100-1300 kilomètres au-dessus de la Terre et une deuxième de 7500 autres satellites plus basse pour offrir à l’ensemble des Terriens de l’Internet haut débit?

Blue Origin, Space X… Les entreprises privées, en constante recherche de rentabilité, ne seraient-elles pas devenues le moteur des avancées technologiques auxquelles le monde aérospatial assiste actuellement en se lançant des défis à priori irréalistes, en se structurant autour d’équipes restreintes et en s’imposant des échéanciers plus serrés?

 

 

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